LA PRAIRIE PARFUMÉE OÙ S'ÉBATTENT LES PLAISIRS

L'Essaïon
6, rue Pierre-au-Lard 
75004 Paris
01 42 78 46 42 

Jusqu'au 8 novembre 2014
Jeudi, vendredi et samedi à 21h30

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Mis en ligne le 12 septembre 2014

La prairie parfumée où s'ébattent les plaisirs

Il s'agit là de l'adaptation théâtrale du plus célèbre écrit de la littérature érotique arabe, écrit par Abou Abdallah Muhammad Ben Omar Nafzâwî, en 1420, comparable au Kâma-Sûtra indien et aussi réputé que Les mille et une nuits.

C'est la traduction de René René Khawam(Editions Phébus) qui est ici utilisée, élaguée, resserrée et mise en scène avec un regard à la fois moderne, respectueux et humoristique par Didier Carrier.

Léger et provocant, infiniment drôle, tendre  et poétique, le texte parfois cru, parfois naïf mais toujours d'une grande liberté de ton, foisonnant et évocateur sans jamais être vulgaire, subtil dans ses sous-entendus, parfait reflet d'une civilisation arabe raffinée qu'on occulte complètement de nos jours, nous délivre un véritable manuel des plaisirs érotiques, entrecoupé de contes orientaux. Ce regard porté sur la sexualité et le plaisir, parlant aussi bien des organes sexuels avec un véritable florilège de leurs différentes appellations que des diverses positions possibles (dans une séquence véritablement hilarante), délivre des conseils de séduction, mille et une astuces pratiques d'hygiène, d'alimentation et souligne également en pointillé les rapports homme/femme, développant quelles qualités doit posséder chacun pour être attrayant.

Car la bonne idée c'est d'avoir accompagné le conteur – excellent Stefan Godin, parfait en sexologue passionné parfois loufoque parfois savant parfois dépassé parfois présomptueux – par une jeune femme qui réagit à ses propos avec une naïveté et une perfidie réjouissantes, suscitant les rires par ses mimiques sa gestuelle et ses interventions, interprétée magnifiquement par Bénédicte Bosc.

Tout est sous une apparente désinvolture parfaitement mené et calculé, tous les sens sont sollicités y compris le goût puisque sont même offerts aux spectateurs thé à la menthe et friandises.

De quoi passer une soirée originale, à l'écart des sentiers battus, amusante et intelligente, et parfaitement jubilatoire.

"Louanges à Dieu, qui a fait que le grand plaisir pour l'homme réside dans l'huis de la femme, et que le grand plaisir de la femme réside dans l'instrument de l'homme."

Nicole Bourbon

 

La prairie parfumée où s'ébattent les plaisirs

Texte : Mouhammad al-Nafzâwî / Traduction : René R. Khawam
Mise en scène : Didier Carrier

Avec : Bénédicte Bosc et Stefan Godin

Costumes : Florence Magni
Photos: David Krüger

 

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