RÉSISTE

Palais des sports de Paris
1 place de la Porte de Versailles.
75015 - Paris
0 825 038 039

Jusqu’au 31 décembre
Mardi, jeudi, vendredi, samedi à 20h00
Matinées samedi à 15h00, dimanche à 16h00

Reprise à partir du 3 juin 2016

 

loupePhoto Boris Allin

Dimanche 16 heures. Le Palais des Sports est plein à craquer. Les lumières s’éteignent dans la salle. Sur un écran, un superbe appartement et la voix de France Gall.

Et nous voilà partis pour deux heures d’un show absolument époustouflant, où tout s’allie pour atteindre la perfection. Un travail absolument colossal dont l’aboutissement offre au public un spectacle où il va en prendre plein les yeux et les oreilles.

Il faut dire que les talents ne manquent pas.

Qui mieux que France Gall pouvait rendre aussi bien l’univers de Michel Berger ? Quelle chorégraphe autre que Marion Motin pouvait aussi bien saisir la gestuelle qu’on a tous en mémoire, ces ruptures, ces bonds, ces sautillements saccadés, amplifiés par des chorégraphies dynamiques et inventives, que ce soit dans des passages où chacun joue sa partie ou dans des ensembles de haut vol.

Ladislas Chollat, metteur en scène de théâtre confirmé à qui on doit maints succès de ces dernières années, se coule avec bonheur dans le moule nouveau pour lui de la comédie musicale, auquel il apporte son expérience, son imagination, son sens de l’humain, transformant les chanteurs tous talentueux en de vrais comédiens.

Sur un thème astucieusement choisi, celui d’une boîte de nuit qui risque la faillite avec des personnages sortis directement des chansons de Michel Berger, comme Maggie, les morceaux s’enchaînent avec facilité et cohérence. Astucieux aussi l’emploi de vidéos créées par Nathalie Cabrol et intelligemment utilisées où France Gall joue une Maggie grand-mère narratrice de l’histoire, assumant ainsi le mimétisme voulu avec Maggie jeune, interprétée par une Léa Deleau véritablement bluffante. Belle découverte également d’une chanson moins connue, « Chanson pour Man Ray », illustrée par des hologrammes.

Il faudrait parler des décors signés Emmanuelle Roy, vertigineux, avec des plans différents, des éléments qui se déplacent, des scènes simultanées dans la boîte de nuit et dans la rue, on ne sait plus où regarder, on est complètement immergé dans cet univers.

Raconter aussi les costumes de Jean Daniel Vuillermoz, très colorés, les lumières de Maître Rouveyrollis, tous des pointures dans leur domaine.

Et bien sûr vous dire que l’interprétation est à la hauteur, avec de jeunes talents chanteurs et danseurs découverts pour la plupart dans des émissions de télé, qui se donnent à fond et visiblement avec enthousiasme dans des numéros très physiques. Et les musiciens qui restituent la couleur même des originaux.

Le public est conquis, participant de nombreuses fois, sur « La groupie du pianiste » ou sur « Ella Ella », beaucoup descendant au plus près de la scène pour chanter et danser, dans une ambiance plus « concert » que « comédie musicale », difficile en effet de ne pas bouger sur les musiques de Michel Berger qui savait si bien faire balancer les notes et les mots.

Le spectacle réserve aussi de jolis moments d’émotion, lorsque soudain retentit la voix de Michel sur « Un dimanche au bord de l’eau » une chanson inédite dans une mise en scène très onirique, presqu’impressionniste, ou quand la salle chantonne doucement « Si maman si », ou à la fin, lorsque toute la troupe dos tourné au public, salue le portrait de Michel Berger.

Un bel hommage rendu à ce véritable génie qu’il était, et on se dit que là haut dans les étoiles il doit être heureux. Et fier.

Nicole Bourbon

 

loupePhoto © Radio France - Julien Baldacchino

Résiste

Livret : France Gall, Bruck Dawit
Adaptation et co dialogues : Laetitia Colombani
Paroles  et musiques : Michel Berger
Mise en scène : Ladislas Chollat
Assistant metteur en scène : Éric Supply
Direction Musicale : France Gall, Bruck Dawit
Chorégraphie : Marion Motin 

Avec :
Léa Deleau : Maggie Bouvier
Victor Le Douarec : Mathis
Élodie Martelet : Mandoline Bouvier
Gwendal Marimoutou : Tennessee
Corentine Collier : Angelina Dumas
Laurent Hennequin : Monsieur Bouvier
Louya Kounkou : 1er prince des villes
Ben Akl : 2ème prince des villes
Jocelyn Laurent : 3ème prince des villes
Stéphane Roux : Monsieur Dumas
Chloé Lefèbre : Lola
France Gall : Moon

 

loupe 

Les danseurs : Alison Benezech, Pierre-Antoine Brunet, Caroline Bouquet, Youri Fedida, Laura Defretin, Karim Khouader, Audrey Hurtis, Brandon Malboneige-Masele, Coline Siberchicot, Kevin Moulin, Julien Ramade, Romain Veysseyre

Les musiciens
Batterie et percussions : Jean-Baptiste Cortot
Basse : Guillaume Juramie / Steve Davis
Claviers : Vincent Lanty / Victor le Douarec / Bruck Dawit
Guitare : Pierre Terrasse / Bruck Dawit
Accordéon : Aurélien Noël
Violon : David Braccini / Julie Gehan-Rodriguez
Alto : Christophe Briquet
Violoncelle : Cyrille Lacrouts
Saxophone : Lucas Saint-Cricq
Trompette : Nicolas Sausseau
Trombonne : Thibeault Mortegoute

Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz
Décors : Emmanuelle Roy
Coiffures : Fred Kebbabi
Lumières :Jacques Rouveyrollis et Jessica Duclos
Video : Nathalie Cabrol

 

Mis en ligne le 9 novembre 2015

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