PIAF, FRÉHEL, DAMIA ET MOI

Théâtre de Dix Heures
36 Bld de clichy
75018 Paris

Jusqu’au 4 janvier 2020
Le samedi à 16h.

 

Piaf, Fréhel, Damia et moi loupe 

Piaf, Fréhel, Damia : trois grands noms de la chanson française dont Livane revisite l’univers pour notre plus grand bonheur.

Trois caractères excessifs, trois chanteuses à fleur de peau, ayant connu le malheur, la trahison, l’alcool, la drogue ; trois grandes amoureuses, trois « tombeuses d’hommes », trois grandes séductrices qui n’ont cessé de chanter leur insatiable besoin d’amour ; trois chanteuses réalistes qui abordent des sujets dramatiques empreints d’une noirceur certaine, souvent inspirés par le quotidien des quartiers populaires de Paris, avec des personnages prisonniers de leur condition sociale ou de leur passion amoureuse.

Quelques uns des grands titres avec lesquels Liliane sait nous envoûter :

Je t’ai dans la peau, d’Édith Piaf : « tu es tout pour moi, j’suis intoxiquée et je t’aime, je t’aime à en crever… tu es partout sur mon corps, j’ai froid, j’ai chaud, je sens ta fièvre sur ma peau. »

- L’homme à la moto, chanson avec laquelle Édith Piaf devient la première rockeuse française.

-  Tel qu’il est de Fréhel : « ce n’est pas un Apollon, mon Jules, et il n’est pas taillé comme un Hercule, mais malgré tous ses défauts, il me plaît. »

Le public chante, rit ; il est conquis par la voix de Livane, son énergie, son humour, sa tendresse ; sous le charme de son apparente naïveté et de son œil malicieux.

Des chansons entrecoupées d’anecdotes que Liliane a glanées pour notre plus grand étonnement.

L’on apprend par exemple que la chanson Sombre dimanche, interprétée par Fréhel, écrite par un compositeur hongrois, Seress, fut interdite dans la plupart des établissements de Budapest qui craignaient de pousser leurs clients au suicide, et fut même surnommée « le morceau suicidaire hongrois » : « j’ai chanté des mots d’amour et de douleur, je mourrai un dimanche où j’aurai trop souffert. » Rien d’étonnant à ce que Seress se soit suicidé !

L’on apprend également que Piaf offrait à tous ses amants un costume bleu pétrole, une cravate rouge et des boutons de manchette en or. Les ayant tous invités à une soirée en leur demandant de venir vêtus ainsi, elle eut tout de même douze convives !

Des enregistrements audio dans lesquels Piaf montre que l’amour est sans limite, et ne saurait être raisonné, être pesé : « dans la vie comme dans la chanson, le bonheur est pour ceux qui s’aiment ; la chanson doit exalter l’amour. » Piaf, capable d’écrire au champion cycliste Louis Gérardin : « je voudrais m’abandonner complètement au désir, ne plus être sur cette terre, être si fatiguée que je n’aurais même plus la force de te dire, je t’aime. » Piaf disant que « la vie pourrait être si belle si l’on voulait vivre d’abord. »

Allez voir ce spectacle si l’amour vous fait vibrer, si vous aimez les répertoires de Piaf, Fréhel, Damia, renouvelés grâce au talent de Livane, portés par sa guitare folk, sa guitare électrique ou ukulélé, avec une belle mise en scène signée Xavier Berlioz.

Fabrice Glockner

 

Piaf, Fréhel, Damia et moi

Metteur en scène : Xavier Berlioz

Avec : Livane

Mis en ligne le 2 octobre 2019