STÉPHANE FREISS

Rencontre avec Stéphane Freiss, parrain du Festival Le printemps des Arts

 

Photo Claude Bourbon

Stéphane Freiss, que l’on peut voir actuellement sur les écrans dans My Old Lady, sorti ce mercredi 6 mai, est cette année le parrain du Festival Le printemps des Arts, initié par Juliette Moltes qu’il connaît depuis de nombreuses années.

Toujours élégant sous des allures d’éternel jeune homme, il nous fait le plaisir de nous accorder un entretien, malgré une longue journée (il sort d’une master class de 8 heures suivie de la présentation du festival). 

« Je suis un feignant qui travaille beaucoup » commente-t-il d’ailleurs avec humour.

Pour lui qui garde un souvenir ému des trois années formidables passées avec le grand Yves Pignot, c’est réellement euphorisant et gratifiant de soutenir ces jeunes artistes, « d’être au début de quelque chose qui va prendre son envol », d’autant qu’il a remarqué là de jolies personnalités.

« C’est important d’être là, car je sais par expérience combien un mot, une phrase, ou même simplement une manière de dire peuvent être importants, peuvent rassurer, convaincre des jeunes qui peut-être parfois n’ont même pas encore eu le courage de dire à leurs parents qu’ils avaient choisi cette voie . Car c’est un métier particulier où on donne et on prend du plaisir, simplement. C’est ce qui en fait toute la beauté. Le passage d’amateur à professionnel, finalement c’est rien, un amateur c’est celui qui aime, le professionnel c’est juste aimer tout le temps. »

Conscient qu’un nom connu est un plus pour le festival, sa participation pourtant ne se borne pas à ça, ce qui compte avant tout c’est la rencontre humaine et il rejoint là tout à fait le crédo de Juliette Moltes.

« D’ailleurs j’aimerais bien si mon temps le permet donner quelques cours à l’Atelier » avoue-t-il.

« Ces jeunes apprennent beaucoup de choses, jouer, chanter, danser, écrire. Ce que moi je n’ai jamais fait, au Conservatoire c’était essentiellement le jeu théâtral qui nous était enseigné. Le chant d’ailleurs est important pour un comédien, il apprend à se tenir en scène, à maîtriser son corps».

Il confie que ce sont ses rôles qui au fil du temps l’ont construit, ont forgé l’homme qu’il est maintenant et non le contraire.

« Lorsque je choisis un rôle c’est d’abord le texte qui me parle, Mais souvent je ne découvre que bien plus tard ce qui m’a réellement motivé. »

Pour lui qu’on a pu voir aussi bien sur grand écran que sur les planches, c’est véritablement la scène qui fait le comédien, il faut passer par le théâtre, pour moi c’est indispensable, mais si c’est toujours une prise de risques. Et éphémère. Car le cinéma, « si c’est plus figé a l’avantage de durer. Alors que le théâtre n’existe plus après que dans nos souvenirs. »

Des souvenirs que le temps embellit forcément et » qu’on a d’ailleurs plaisir à embellir. » précise-t-il en mot de la fin.

Nicole Bourbon

 

Mis en ligne le 8 mai 2015

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