NICOLE CROISILLE

Nicole Croisille : le challenge de la rentrée

 

Nicole Croisille loupe

 

 

19 h : Nicole Croisille arrive, toujours pimpante (« Ça fait partie de mon métier de me présenter correctement au public » me dit-elle, toujours débordante d’énergie).

Elle vient me parler du nouveau défi qu’elle se lance : monter sur scène pour interpréter un vrai rôle dramatique, sans musique, à partir du 27 septembre au petit Saint Martin.

« Jeanne », (aucun rapport avec Jeanne Moreau qui vient de disparaître, m’explique-t-ellepour qu’il n’y ait pas de confusion) est une pièce écrite il y a cinq ans par Jean-Robert Charrier, directeur du Théâtre de la Porte Saint-Martin et du Petit Saint-Martin, à qui on doit déjà Nelson (avec Chantal Ladesou) et Divina (avec Amanda Lear) et mise en scène par Jean Luc Revol.

Elle raconte l’histoire de Jeanne, femme intelligente, à la forte personnalité, secrétaire à la Caisse des dépôts et consignations, remerciée pour raison de santé par son chef dont elle a été amoureuse toute sa vie. Plus personne ne vient la voir, elle se retrouve seule et finit par péter les plombs et devenir paranoïaque. Jusqu’à ce que la mairie lui envoie la responsable du service d’aide aux personnes en difficulté (Florence Muller).

« J’ai lu la pièce, elle m’a plu, je l’ai montrée à des personnes de confiance pour savoir ce qu’ils en pensaient et s’ils me voyaient capable de l’interpréter. C’est important d’avoir dans mon entourage des personnes dont je sais qu’ils me diront la vérité ».

C’est un rôle riche à deux facettes avec des séquences drôles et d’autres dramatiques. La scène par exemple avec le jeune homme chargé de livrer les plateaux repas (Charles Templon)

est désopilante.

« Il faut créer la surprise mais il se peut que le public n’aime pas perdre ce qu’ils connaissent de moi. C’est un métier à risques qu’il ne faut pas exagérer d’ailleurs, ce n’est pas dramatique il faut savoir mettre les choses à leur place » commente-t-elle avec sagesse.

« Mais je préfèrerais bien sûr que ça marche ! »

Elle est en plein apprentissage du texte, entamé pendant le festival d’Avignon où elle jouait Night in White Satie.

« C’était difficile de se concentrer avec la chaleur. Là je travaille d’arrache pied et terminerai avec un répétiteur. »

Un beau challenge qu’elle commente avec son humour habituel :

« Ça permet de savoir où on en est de son état ! »

Nicole Bourbon