ARNAUD TSAMÈRE

 

Regarts : Cette année voit votre consécration. Comment vivez-vous cette soudaine célébrité ? N'est-ce pas trop déstabilisant ?

Arnaud : La télé (l'émission de Laurent Ruquier : On ne demande qu'à en rire) a été un formidable accélérateur mais c'est un aboutissement car je suis dans le métier depuis presque dix ans, j'ai travaillé avec Pierre Palmade, Raphael Mizrahi.
Je garde donc la tête froide, bien aidé par mon entourage, j'ai reçu une éducation rigoureuse avec un père militaire, et je relativise, je garde toujours à l'esprit que tout peut s'arrêter . Je suis d'ailleurs d'un naturel plutôt calme et posé.
Ceci dit je suis tout à la joie et à l'excitation de remplir des salles, d'être reconnu dans la rue, de signer des autographes.

R : Vous faites un one-man show, mais vous avez été aussi comédien(Le comique de Pierre Palmade) vous avez aussi chanté dans Monique est demandée à la caisse 12 de Raphael Mizrahi. Vous avez aussi fait partie de la Ligue d'improvisation. De toutes ces disciplines que préférez-vous ?

A : Ce sont les multiples facettes du métier de comédien, tout m'intéresse. Et j'ai encore plein de domaines à explorer.

R : Si on vous propose un rôle dramatique ou de sortir un disque, vous accepteriez ?

A : Si c'est un projet intéressant, bien sûr. Vous parlez de rôle dramatique, j'avais joué dans Cyrano de Bergerac et j'avais beaucoup aimé. Mais de toutes ces activités, le one man show est le plus difficile et ça demande en plus d'avoir un très gros égo, c'est le piège dans lequel je ne veux pas tomber.

R : Comment se passe l'écriture de vos sketches ?

A : J'écris avec Rollin et Joyet. On ne traite pas l'actualité mais on aime bien le théâtre de l'absurde, créer des fables un peu surréalistes. Mon réalisateur préféré est d'ailleurs Tim Burton.
Pour la séquence vaudeville de mon spectacle Chose promise, j'avais envie d'une séquence hommage à Rémi avec du visuel et plusieurs personnages, 6 ou 7. François Rollin a alors eu l'idée d'aller à fond dans le délire et on s'est retrouvé avec 27 personnages et tous les clichés que l'on peut trouver dans les différents vaudevilles réunis dans un seul.

R : C'est effectivement la partie la plus bluffante de votre spectacle. Elle a dû vous demander un travail énorme de répétitions ?

A : Curieusement non. On a bien travaillé chaque personnage et quelques heures après l'écriture je l'ai testé sur le public et la mise en scène s'est créée ainsi petit à petit.

R : Ce passage-là du spectacle est complètement fou alors que vous êtes plutôt calme et posé

A : Je réserve ma folie à la scène, je ne veux pas être en représentation permanente.

 

Propos recueillis par Nicole Bourbon

 

Voir l'article sur le spectacle Chose promise