Anne CHARRIER

 

Merci de cliquer sur J'aime


Photo Sébastien Vincent

Anne Charrier est  actuellement à l'affiche de « Chambre froide », à la Pépinière Opéra où sa grâce et son charme font merveille aux côtés de Valérie Karsenti et Pascale Arbillot.

« C'est une pièce de femmes, qui nous parle de la condition féminine, mais toujours avec humour. Une comédie noire. »

Un texte qui l'a immédiatement séduite.

« Je n'ai pas de plan de carrière, pas de préférence entre grand et petit écran et la scène. C'est le projet qui m'intéresse davantage que le média. Là, j'ai eu immédiatement envie de m'engager. »

Et d'autant plus que cela lui permettait de retrouver Valérie Karsenti avec laquelle elle est amie dans la vie. Et de faire connaissance avec Pascale Arbillot.

« On s'entend très bien, on a des partitions équivalentes, les rôles sont bien équilibrés, mettant en valeur l'histoire de chacune. On a une belle interaction. C'est un texte extrêmement jubilatoire à jouer, qui marque bien la complexité des rapports entre ces trois femmes, qui ont chacune une forme de dépendance à leurs maris. C'est très Desesperate housewives, on a conservé le côté américain, ça ne fonctionnerait pas si on situait l'action en France, il faudrait complètement le traiter autrement. Là, il y a un ton, un rythme, une écriture très particuliers. »

Un rythme d'ailleurs éprouvant et qui frappe lorsqu'on assiste au spectacle.

« On sort de scène épuisées ! C'est puissant et comique à la fois. Avec des situations extrêmes. Il faut aller chercher les fêlures de chacune. Après il faut recharger les batteries. Récupérer pendant la journée tout en préservant le rythme pour être prête le soir. C'est d'ailleurs ce qui est le plus long à apprendre dans le métier de comédienne : savoir gérer son énergie. »

Un grand rôle classique lui plairait bien, comme Lucrèce Borgia dont elle rêve depuis toute petite. Un comédie aussi. Elle aime autant faire rire que pleurer.

« Ce qui compte, c'est déclencher les émotions Le théâtre c'est un moment magique. Que rien ne doit venir troubler. »

Et elle s'insurge contre les téléphones portables

« Il ne se passe pas une séance sans qu'on en subisse les méfaits, réponse à un coup de fil, envoi de textos. On a l'impression qu'un certain public ne fait pas la différence entre regarder la télé et être dans une salle. C'est très déstabilisant »

Car le public même s'il n'en est pas conscient a lui aussi un rôle à jouer.

« On sent sur scène le retour du public, c'est un échange d'énergie. On doit  donc être dans une hypersensibilité pour faire feu de tout bois. Une salle qui rit c'est galvanisant. Mais il faut alors prendre garde à ne pas se laisser entraîner, résister à la tentation d'en faire trop, rester sur le fil. »

« Chambre froide » est prévue jusqu'à fin décembre. Anne ensuite  enchaînera avec le tournage de deux nouveaux  épisodes de la série Marjorie sur France 2 avant que ne sorte en 2015 son dernier film « On voulait tout casser » avec  Charles Berling, Kad Merad, Benoît Magimel et Vincent Moscato.

Un beau parcours pour la jeune femme partie de sa Charente natale à la conquête de Paris et qui n'a sûrement pas fini de nous étonner.

Nicole Bourbon